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HISTORIQUE DE LA SOCIÉTÉ

LES JEUNES PATROUILLEURS - LAUSANNE

Historique réalisé par Maurice Estoppey pour le 50ème anniversaire de la société de tir LES JEUNES PATROUILLEURS en 1986 et mis à jour pour le 60ème anniversaire en 1996.

Historique

Selon " L'histoire Militaire de la Suisse " c'est au 15ème siècle déjà que les jeunes gens aimaient à consacrer leurs loisirs aux exercices de tir, l'arme à feu ayant fait son apparition sur les champs de batailles.

Rappelons qu'à cette époque le service militaire obligatoire commençait dès l'âge de seize (16) ans. C'était les vieux tireurs qui enseignaient le maniement des armes dont la plus ancienne Abbaye au pays de Vaud est celle de Grandcour.

Actuellement six cent cinq mille (605‘000) membres tireurs forment quatre mille deux cents (4'200) sociétés qui témoignent de l'importance de ce sport en Suisse. Et pour les jeunes quelque trente mille (30'000) participent au tir, répartis sur deux mille (2'000) cours annuels organisés dans notre pays.

Comme l'exprime Monsieur Jean-Pascal Delamuraz, Conseiller Fédéral et directeur du Département Militaire Fédéral.

Lorsqu'un peuple sait faire usage des armes dans la discipline, lorsque l'arme fait partie de sa vie, ce peuple manifeste sa détermination de défendre sa liberté, c'est à dire son bien le plus précieux.

L'instruction militaire préparatoire

Au 19ème siècle les cantons souverains avaient le choix d'organiser des tirs de jeunesse. Puis se formèrent des corps de cadets sur le mode militaire. Dans le canton de Vaud les jeunes collégiens avaient l'obligation de suivre ces cours. Ainsi, Lausanne eut-elle pendant plusieurs décennies sa compagnie de cadets.

Vevey avait la sienne avec en plus son artillerie comme l'explique la présence de petits canons en dépôt devant l'hôtel de Ville.

En septembre 1865 eut lieu à Beaulieu sur Lausanne la dernière grande revue des cadets du canton. Sept cents (700) y participèrent venant le plus souvent dans la capitale à pied, car les lignes de chemin de fer étaient rares. Ceux de Moudon et de Payerne suivirent leurs deux canons tirés par des chevaux.

Lors de la confection du premier fusil à répétition, système Vetterli, créé en 1870, la Confédération ordonna celle d'une arme du même type, plus légère et sans répétition, destinée aux cadets. Elle mesurait 1.13m. au lieu de 1.30m. et pesait 3.240kg au lieu de 4.850kg.

A la fin du siècle passé, les finances fédérales et cantonales étant en mauvaise posture, les crédits destinés à l'instruction militaire préparatoire furent tout simplement supprimés. Les compagnies de cadets furent dissoutes, sauf celle de Vevey qui subsista encore quelques années et dont il ne reste plus qu'une fanfare.

Lausanne maintint encore ses corps de musique, les fifres et tambours et la fanfare des collèges, vestige d'une époque révolue. Toutefois, une dizaine d'années plus tard, les milieux militaires s'inquiétèrent de cette carence. Une tradition plusieurs fois centenaire avait été abolie et le manque de formation des jeunes en vue de leur service militaire se faisait sensiblement ressentir dans les écoles de recrues.

Le 9 novembre 1909 sur proposition du Département Militaire, le Conseil Fédéral promulgua une "Ordonnance sur l'instruction préparatoire".

Dans son article premier la gymnastique devint une branche d'enseignement obligatoire pour les garçons durant toute leur scolarité. Ensuite l'article 15 prévoyait l'instruction militaire préparatoire des jeunes gens après leur sortie de l'école, pouvant être donnée dans des cours volontaires sans armes ou dans des cours préparatoires de gymnastique, dans des cours d'instruction militaire préparatoire avec arme ou encore dans des cours de jeunes tireurs organisés au sein des sociétés de tir.

L'instruction préparatoire avec arme était enseignée aux jeunes de 16 à 20 ans. Elle comprenait la gymnastique et l'instruction du tir. Les communes, les écoles spécialisées pouvaient créer des sections. Celles-ci étaient dirigées par des officiers ou des sous-officiers de l'armée.

Il était prévu de diviser les sections en groupes de 8 à 12 élèves. Au niveau cantonal se trouvait un comité composé d'officiers et de sous-officiers supérieurs, responsables envers le Département Militaire de l'instruction et de l'uniformisation des cours et de leur administration. Ainsi les premiers cours eurent-ils lieu en 1910. Les participants furent dénommés "Moblots", probablement en souvenir des "Moblots", gardes volontaires français pendant la guerre de 1870-71. Ils étaient vêtus d'une vareuse bleue d'exercice, coiffés d'un béret bleu avec la cocarde cantonale ou le bonnet de police, équipés d'un ceinturon avec une cartouchière et armés du fusil et de la baïonnette. Les élèves de faible constitution recevaient un mousqueton à la place du fusil long.

Dans les communes ne disposant pas d'un cours de "Moblots" les jeunes gens, dès l'àge de 18 ans, pouvaient être formés comme tireur par les sociétés de tir reconnues.

Les « Moblots » à Lausanne

Le premier cours de « Moblots » eut lieu en 1910. Malheureusement, nous ne possédons plus d'archives de cette époque ni des années 1914-18 dans lesquelles paraît-il les « Moblots » ont rendus de nombreux services à la communauté. Heureusement les archives de M. Arthur Cuendet, commandant le cours de Lausanne de 1922 à 1930 nous ont permis de recueillir quelques renseignements intéressants. M. Lucien Jaques qui lui a succédé de 1931 à 1933 nous a également remis un précieux dossier, enrichi d'une belle collection de photographies des années 1922 à 1933.

Ainsi nous notons qu'en 1922, soixante-huit participants ont suivi le cours. Parmi ceux-ci Lucien Jaques, né en 1903, qui parvenu au grade de premier lieutenant, pris la direction du cours en 1931. Il habite Pully et est membre d'honneur des Jeunes Patrouilleurs.

Le premier lieutenant Arthur Cuendet dirigea les cours de 1922 à 1930. En 1928 il devint capitaine. Il parvint plus tard au grade de major. Postier de profession, il finit sa carrière en qualité de directeur des postes à Lausanne. C'est lui qui a su créer un esprit de grand enthousiasme parmi les "Moblots"Lausannois.

En 1931 le canton de Vaud comptait quarante-quatre sections de "Moblots" avec huit cent nonante trois (893) participants. Pour sa part, Lausanne avait cent soixante (160) "Moblots" sous la direction du Plt Lucien Jaques.

La compagnie était divisée en trois sections.

  • La première, Lt Rochat, était composée des appointés, c'est dire des « Moblots » de 2ème, 3ème, voire 4ème année. Ils portaient sur les manches un petit galon argenté plus une étoile par année d'ancienneté.

  • La deuxième, section Sgt Bex, était formée "d'intellectuels".

  • La troisième, section Sgt David, était formée "de manuel".

 

Le cours commençait en avril et se terminait en juin. Tous les dimanches matins, les "Moblots" se réunissaient au collège de Beaulieu et partaient en compagnie, drapeau déployé, s'exercer à Sauvabelin. Les tirs avaient lieu au Chalet-à-Gobet. Le rendez-vous était fixé de bonne heure à la Place de l'Ours et le cortège montait et redescendait à pied, entraîné par une clique de tambours et de clairons sous la direction de l'appointé-trompette Haldy. La fatigue n'existait pas !

Avant la fin du cours, la compagnie effectuait une course de deux jours dans les Alpes avec sacs au dos et armes. Ce n'était pas les funiculaires ou les remontées mécaniques qui nous soulageaient. Nous partions de Lausanne le samedi après-midi (on travaillait encore la matin) en train jusqu'à Finhaut. Le lendemain la Gueula, le col de Barberine, le col d'Emaney, Salanfe et descente sur St-Maurice. Avant d'entrer dans cette localité, rétablissement, en colonne par quatre, fanfare et arrivée drapeau déployé. Malgré les pieds en confiture on marchait au pas !

Le dernier cours de "Moblots" eut lieu en 1933.

L'année précédente, la Société des Nations de Genève avait organisé la "Conférence du désarmement" (déjà). Un vent de pacifisme soufflait sur le monde. La guerre 1914-1918 de triste mémoire, impressionnait les esprits. La Suisse ne pouvait rester en marge de ce courant. Le parti socialiste et les milieux syndicalistes prônaient une réduction sensible de nos dépenses militaires et réclamaient des subventions pour les organisations sportives ouvrières. Fort de l'ambiance internationale qui incitait au désarmement, le Parlement fit des coupes sombres au budget militaire dont une victime fut l'instruction préparatoire avec arme. Ainsi balayée, d'un trait de plume, une ancienne tradition.

La société des "Moblots lausannois"

Indépendamment des cours d'instruction préparatoire, une société des "Moblots lausannois" avait été fondée en 1922 afin de cultiver l'amitié et l'esprit de camaraderie parmi les anciens. Réorganisée en 1931, elle créa des cours susceptibles d'intéresser un grand nombre de membres, par exemple la lecture de cartes, liaison, aviation, ainsi que des conférences.

En janvier 1934, l'assemblée générale de la société des "Moblots" penche pour une nouvelle orientation de ses activités. Décidée à reprendre le drapeau et à perpétuer l'instruction préparatoire, elle organisera dès 1934 un cours de jeunes tireurs et un enseignement de la gymnastique.

De 1932 à 1934 un bulletin mensuel est rédigé; dès février 1934 celui-ci est modifié et prend le titre de "Moblots lausannois"; son premier rédacteur est Pierre Collet et nous comptons 20 parutions jusqu'en 1936.

En 1934 la présidence était confiée à Pierre Collet, le secrétariat à Maurice Estoppey et la caisse à Georges Knopf.

Lucien Jaques était membre adjoint. C'est cette année là que notre société se fait reconnaître officiellement société de tir. En mars une circulaire de propagande était adressée à tous les jeunes lausannois de 16 à 19 ans, les invitant à suivre notre premier cours de jeunes tireurs. Celui-ci se tenait à l'ancien pénitencier de Béthusy, Aujourd'hui démoli et remplacé par le collège.

Septante jeunes participants s'inscrivirent. Le Plt Lucien Jaques, dernier commandant des cours de "Moblots" en pris la direction.

Nous avions également d'intéressantes conférences suivies par de nombreux auditeurs :

  • La doctrine du patrimoine, par Pierre Collet

  • La préparation militaire en Europe, par Arthur Cuendet

  • Le téléphone dans l'armée par Ed. Tardy

  • La guerre au Maroc, par le Lt Col. De Tschaner

 

A l'époque, notre société perpétuant la traditionnelle soirée de fin de cours de "Moblots" organisa la sienne à l'hôtel Eden en février 1935. Productions musicales et théâtrales précédaient un bal.

L'année 1935 voit l'organisation de notre deuxième cours de jeunes tireurs. Notre directeur Lucien Jaques étant parti à la Direction des CFF à Berne, nous trouvions un nouveau commandant en la personne du Lt A. Lambelet. Nonante-deux jeunes participèrent au cours.

La course de fin de cours eut lieu à la dent de Morcles. L'intendance des fortifications de St-Maurice nous autorisa à coucher à Riondaz, cantonnement militaire, pour la somme de 60 centimes par participant. Le coût de la course comprenant le transport, la couche et le petit déjeuner avait été fixé à fr. 5.75 !

Pour mémoire encore: une soirée choucroute réunit nos membres le 08.02.1936. Cette aventure gastronomique coûta fr. 2.80 par personne, dessert et pourboire compris (le ½ de blanc se payait alors fr. 1.60).

Les Jeunes Patrouilleurs

En mars 1936, l'assemblée générale des "Moblots" décida une nouvelle orientation de notre activité. Si le nom de "Moblots" nous tenait particulièrement à cœur, ne serait-ce que par tradition, il soulevait par contre l'hostilité du public qui voyait en lui le prolongement du militarisme. Il fallait donc trouver une dénomination pour attirer un plus grand nombre de jeunes à notre cause.

Le 16 mars 1936 eut lieu au café des Messageries sur la place St-François, actuellement démoli et reconstruit pour la maison Schnell , une assemblée extraordinaire au cours de laquelle la société des "Moblots Lausannois" fut dissoute.

En réalité, elle ne fut dissoute que sur le plan de la dénomination car le 24 mars 1936 "La Société des Jeunes Patrouilleurs" reprenait son activité et son actif. Cette nouvelle appellation nous fut suggérée par Arthur Cuendet.

Ce changement eut un effet immédiat et bénéfique. Cent nonante jeunes gens s'inscrivirent au cours en 1936. Le Plt A. Lambelet put compter sur trente-sept moniteurs. Un cours de lecture de cartes dirigé par Arthur Cuendet réunit quinze participants, celui de transmission donné par Edouard Tardy en eut vingt et le cours préparatoire d'aviation donné à la Blécherette par l'Aéro-Club de Suisse et dirigé par A. Kammacher en intéressa dix-huit.

L'année 1936 fut marquée en Suisse par une prise de conscience relative à notre défense nationale. La montée du nazisme en Allemagne ne cessait de menacer notre indépendance. Le besoin de renforcer l'armement de notre armée nécessitait de grosses dépenses que le budget de la Confédération ne pouvait endosser seul. Notre Conseiller Fédéral, Chef du Département Militaire fit établir un grand projet de réorganisation de l'armée avec un apport d'armes nouvelles. Pour cela il fut lancé en emprunt de la Défense Nationale auquel tout le monde pouvait souscrire. Ce fut un succès dépassant les prévisions. Notre société y participa malgré sa modeste fortune.

En 1937 fut mis sur pied notre cours de jeunes tireurs qui réunit cent soixante-sept jeunes (167). Outre ce cours, quatre autres furent organisés :

  • lecture de carte

  • transmission

  • culture physique

  • aviation

 

C'est le Lt Georges Knopf qui dirigea celui des jeunes tireurs.

Cette année là parut le premier journal "Jeunes Tireurs" édité par la Société Suisse des Carabiniers. Il fut distribué à tous les participants du cours.

1938 fut une année d'angoisse en Europe. L'Allemagne allait annexer l'Autriche et se préparait à en faire de même avec la Tchécoslovaquie. Un besoin de défendre encouragea la jeunesse à se préparer à la défense nationale.

Arthur Cuendet devenu Major, prit la direction du cours de jeunes tireurs auquel cent nonante personnes s'inscrivirent. Notre société adopta un chant propre aux Jeunes Patrouilleurs "Le peuple des bergers est libre sur la terre. Le péril l'a formé pour la paix, pour la guerre... ".

L'année se termina par une grande soirée chez Rappaz à Ouchy.

En 1939 eut lieu notre dernier cours avant la guerre. Il fut dirigé par le Lt Jean Wanner. Notons que le comité était constitué de MM. Pierre Collet Président, Arthur Cuendet Vice-président, Maurice Estoppey secrétaire et caissier ainsi que JC. Addor membre adjoint. Le 1er moniteur était Jean Wanner, le 2ème Georges Clavel avec comme membre adjoint Robert Druet.

Ce fut notre plus important cours puisque nous relevons 218 adeptes.

Une course de deux jours en Valais réunit 44 jeunes sans compter les cadres.

En outre, une visite à l'Exposition Nationale à Zürich fut suivie par quatorze jeunes gens.

Vu le succès du cours, il fut question d'en organiser un second la même année. La propagande était lancée mais le 2 septembre 1939 la mobilisation de l'armée arrêta toute activité.

Les années suivantes 1940 - 1944 eurent pour conséquence une baisse de nos activités, la majorité des membres étant au service militaire, il était difficile d'organiser de grand cours de jeunes tireurs. Néanmoins ceux qui étaient disponibles mirent sur pied un cours annuel avec effectif réduit. Les armes ayant été réquisitionnées pour les besoins de l'armée, l'arsenal ne put mettre à la disposition des jeunes que d'anciens fusils 1889 dont la précision n'atteignait pas celle du fusil 11. Soyons reconnaissants à ces membres dévoués qui ont maintenu nos cours pendant cinq ans.

La fin de la guerre incita notre comité à reprendre ses activités en 1945. Toutefois l'engouement aux choses militaires n'y était plus et il fut difficile de recruter des jeunes tireurs. Ce fut tout de même un succès car sur cinq cents circulaires adressées aux jeunes lausannois quarante-neuf répondirent favorablement. Grosse réussite car l'Office fédéral de tir fixait à cinquante le nombre maximum de participants.

Cette année-là nous repriment les épreuves de marche, un cours de lecture de cartes et une course en montagne qui entraîna nos jeunes au Glacier du Trient et à la Fenêtre d'Arpette. Maurice Estoppey présidait la société, secondé par Pierre Collet.

1946 fut le 10ème anniversaire de la société des Jeunes Patrouilleurs. Un programme cite le rassemblement des participants à Puidoux, descente dans les vignes et souper à Cully. Les anciens étaient présents. Le cours de 1946 fut abondamment arrosé de pluie. Rappelons que nous tirions en plein air au Chalet-à-Gobet et que le temps avait une influence sur la participations. De soixante-cinq inscrits, seulement trente-six terminèrent le cours.

En 1947 Lucien Jaques, de retour de Berne et installé à Pully, prend la présidence de la société et Maurice Estoppey la direction du cours de jeunes tireurs. Cette année-là soixante élèves terminèrent leur programme.

Jean Vautier prend la présidence en 1948 alors que le cours de jeunes tireurs compte cinquante-sept élèves.

Puis en 1949 David Abbuhl est nommé président, poste qu'il conservera jusqu'à son décès en 1962. Maurice Estoppey dirigea le cours jusqu'en 1954. Ont participé au cours 1949 soixante-deux jeunes tireurs. Cet effectif n'a guère changé les années suivantes.

C'est Roland Borboen qui prend la direction des cours en 1955, 1956, 1957.

Le 20ème anniversaire de la société est fêté en 1956 au Chalet-à-Gobet. Il débute par un tir le matin et se termine par un banquet le soir à l'Auberge. Nous avons reçu les félicitations du Général Henri Guisan, membre d'honneur, de Pierre Collet notre premier président et de Arthur Cuendet, Georges Knopf et Lucien Jaques, anciens directeurs des cours.

Une course en août nous emmène au Grammont où le brouillard enveloppait le sommet.

1957. Le cours de jeunes tireurs réunit quarante-cinq participants. Une course à Trient et au Col de Balme rappelle aux anciens les itinéraires des "Moblots".

1958. Maurice Estoppey reprend la direction du cours et est secondé par Philippe Blanchard. Il réunit seize moniteurs et septante-neuf jeunes tireurs. Une course à Zinal marque la clôture.

1959. Philippe Blanchard prend la direction du cours de jeunes tireurs qui réunit cette année-là cent vingt participants. Malheureusement nous déplorons un accident lors du concours où Pierre Simon a été renversé sur la route par un véhicule conduit par un homme sans permis. Il est resté paralysé...

1960. Cent dix-neuf jeunes ont participé au cours et huitante-deux au concours.

1961. Cent quinze jeunes tireurs ont terminé et huitante ont participé au concours.

1962. Ce fut la consternation parmi nos membres. Notre président David Abbuhl perdit la vie dans un accident. Ancien "Moblot", il nous seconda dès 1936 en qualité de moniteur. Il fut avec d'anciens amis l'âme de notre société et par son caractère gai et affable il savait se faire apprécier. Ce cours de jeunes tireurs ne réunit que nonante et un adeptes.

1963. L'effectif remonte à cent un jeunes et une course est organisée en juillet à Barberine. Les moniteurs retourneront seuls en montagne en août aux Diablerets. La présidence est reprise par Roland Borboen.

1964. Introduction du fusil d'assaut 57 et tirs à Vernand.

1966. C'est le 30ème anniversaire de la société. Il se fête à Sion. Le samedi soir 10 juin les participants se rendent à Ovronaz pour un souper. Le dimanche matin est consacré au survol des Alpes sur deux avions pilotés par Hermann Geiger et Jean Martignoni. Suit une visite de cave et un banquet. Une course des moniteurs a lieu aux Grisons du 29 juillet au 1er août.

1976. le 40ème anniversaire est fêté au Tessin. Trois jours en septembre à Corripo et au val Maggia.

1979. Pour la première fois quatre jeunes filles participent au cours de jeunes tireurs.

1980. Marie-Christine Rose est admise comme monitrice de tir.

1986. le 50ème anniversaire de la société fait par tradition l'objet d'une sortie. En septembre 18 participants de rendent en Alsace.

Membres fondateurs encore présent :

  • Lucien Jaques    (1903)    Pully    membre d'honneur

  • Pierre Collet    (1912)    Epalinges    membre d'honneur

  • Georges Knopf    (1912)    Lausanne    membre d'honneur

  • Maurice Estoppey    (1915)    Belmont s/Lausanne    président d'honneur

 

1987 -> 1996. Remarquons l'assiduité des membres du comité qui, comme Jacques Dupont, fonctionne comme directeur du cours de Jeunes tireurs depuis 1979 (sauf interruption en 1988). Il a bien mérité son titre de membre honoraire en 1996.

Notre président Eric Vassalli est à son poste depuis 1987 et son épouse Jocelyne secrétaire depuis 1985.

Charles Gujer moniteur, membre du comité depuis 1987 s'occupe de notre nouvelle activité "Pistolet" crée en 1991.

Notre société a tiré avec cinq armes d'ordonnance différentes avant de recevoir le nouveau Fusil d'assaut 1990. Au début nous avions le fusil long et le mousqueton 1911. Pendant la seconde guerre mondiale nous devions nous contenter du modèle 1889. Ce n'est que dans les années 50 que nous pûmes tirer avec le mousquetons 1931. Puis en 1964 le cours de jeunes tireurs reçu le fusil d'assaut 1957. Enfin depuis 1992 nous recevons le nouveau fusil d'assaut 1990 à la satisfaction de tous.

1996. Le 60ème anniversaire de la société se déroule aux Diablerets, Isenau, lac Retaud, organisé pour la circonstance dans le fief de Roland Borboen, organisé par lui-même, les 7 et 8 septembre.

Membres fondateurs encore présent :

  • Pierre Collet    (1912)    Epalinges    membre d'honneur

  • Maurice Estoppey    (1915)    Belmont s/Lausanne    président d'honneur

Conclusions

Les Jeunes Patrouilleurs ont été les seuls à organiser des cours de jeunes tireurs à Lausanne pendant des dizaines d'années. Selon ses statuts l'instruction est sa principale activité. Elle la continuera car la relève des moniteurs est assurée, ceci à la grande satisfaction des fondateurs. On remarquera qu'en période de tension internationale l'intérêt pour la défense du pays se manifeste par le désir d'apprendre à tirer, fait qui se confirme avant la seconde guerre mondiale et en 1968 lors de l'affaire Tchécoslovaque.

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